Thématique : Donner une nouvelle ambition pour la recherche

Les enseignants-chercheurs et les enseignants hospitalo-universitaires des 24 facultés de Pharmacie sont fortement investis dans des équipes d’accueil universitaires et des EPST (unités CNRS, INRA, INSERM...), au sein d’équipes transversales multidisciplinaires et d’équipes centrées sur des problématiques plus spécifiquement pharmaceutiques. Ils apportent leurs expertises en recherche fondamentale et en recherche appliquée. Cette expertise, à fort potentiel de valorisation, de transferts de technologies et de partenariats industriels, couvre les domaines de l’ensemble des ITMO, de l’innovation thérapeutique et toute la chaîne du médicament (identification et validation de cibles d’intérêt thérapeutique, conception, synthèse, production et ciblage de molécules d’intérêt thérapeutique, contrôles analytiques et mise en forme galénique, évaluation pré-clinique, mise sur le marché, pharmaco-économie, pharmaco-épidémiologie, pharmacovigilance...).

Cette diversité est une richesse et un atout, notamment dans le cadre d’une recherche translationnelle, mais peut être perçue comme une dispersion rendant parfois difficile sa lisibilité dans la structuration actuelle de la recherche.

Le Programme Investissement d’Avenir (PIA) a mobilisé les acteurs de la recherche sur un temps assez long en 2010 et 2011, modifiant encore le paysage.

Le bilan ne montre pas une simplification des structures pour le chercheur qui continue à passer un temps très important à la recherche de financement et pour les structures fragilisées par la diminution permanente de crédits pérennes.

Les facultés de Pharmacie et leurs enseignants-chercheurs sont au coeur du dispositif de la recherche académique en santé, d’une part par l’évaluation régulière dont elles font l’objet lors de la réévaluation de leur université par l’AERES ou de l’évaluation par leurs pairs au CNU et, d’autre part, par la recherche permanente de financement pour les équipes de recherche labellisées.

L’organisation de la recherche et son environnement

  • favoriser, au niveau régional, interrégional voire national, des axes transversaux fédérateurs dans le domaine du médicament et de l’innovation thérapeutique,
  • définir des stratégies de site en cohérence avec l’environnement régional et inter-régional
  • renforcer les interactions, la pluridisciplinarité et le travail en réseau,
  • développer & renforcer les interactions entre recherche académique et recherche industrielle dans ces domaines,
  • affirmer le rôle de la recherche fondamentale dans le champ hospitalo-universitaire, tout en permettant la recherche translationnelle et la recherche appliquée, en particulier la recherche bio-médicale,
  • pour les activités hospitalo-universitaires, prendre en compte dans le score SIGAPS l’ensemble des disciplines pharmaceutiques, mais également les disciplines fondamentales type pharmacie galénique, pharmacochimie qui ne sont actuellement pas comptabilisées,
  • favoriser aussi bien l’excellence que la possibilité d’émergence d’équipes à fort potentiel
  • simplifier les structures.

Le fonctionnement de la recherche

  • redonner aux Unités de formation & de Recherche (UFR) les moyens d’assurer de façon cohérente le volet « R-recherche » de leurs missions ; les UFR ont été largement des saisies du pilotage de leur recherche, notamment dans la définition des profils d’emplois des enseignants-chercheurs, au profit des équipes de recherche et de leur directeur
  • simplifier les modèles de financement et, en particulier, assurer la pérennité des structures et des plateformes (« les omiques »), nécessaire à des « prises de risque » et à la recherche.

La formation et les ressources humaines

  • renforcer la formation à la recherche au cours de la formation,
  • favoriser la mobilité des doctorants et des enseignants-chercheurs,
  • re-créer un vivier de futurs enseignants-chercheurs pharmaciens,
  • améliorer l’attractivité du métier d’enseignant-chercheur, en accordant au titre de Docteur de l’université, une reconnaissance supérieure au grade d’ingénieur et par une réévaluation salariale.
  • améliorer l’exploitation des talents en permettant l’organisation des trois missions enseignement, recherche et hôpital, de manière séquentielle et personnalisée tout au long des carrières.