Thématique : Agir pour la réussite de tous les étudiants

La formation est scientifique, multidisciplinaire à l’interface chimie/biologie/clinique et organisée en parcours, selon le projet professionnel de l’étudiant. Elle fournit les connaissances et les compétences nécessaires à l’exercice professionnel tout au long de la chaîne du médicament (de sa conception à sa dispensation et à son suivi) et dans toutes ses dimensions, scientifiques, technologiques et humaines et également à l’exercice professionnel du biologiste médical. Elle offre de nombreuses possibilités de passerelles sortantes (masters, école de commerce, école d’ingénieurs..). La formation dispensée s’appuie sur l’expertise d’enseignants-chercheurs et d’enseignants hospitalo-universitaires, fortement investis dans leurs missions et dans l’accompagnement des étudiants dans leurs démarches d’orientation et d’insertion professionnelle.

Un travail important a été réalisé récemment par la commission pédagogique nationale, pour mieux adapter les études aux besoins actuels et futurs de la profession (en particulier les nouvelles missions du pharmacien déclinées dans la loi HPST). Les milieux professionnels, par les référentiels métiers, ont enrichi la réflexion du milieu académique. Cette double approche a abouti aux actuels référentiels de formation, socle de la réforme des études actuellement en cours.

L’unicité du diplôme d’Etat de Docteur en Pharmacie

La conférence manifeste son attachement majeur à l’unicité du diplôme qui permet, quel que soit le parcours de formation choisie (officine, industrie, internat, recherche) et sous certaines conditions, des reconversions au cours de la carrière professionnelle. Elle représente un atout important en termes d’attractivité des études.

L’attractivité des études de pharmacie

Mise en difficulté depuis l’instauration de la PACES, il est nécessaire de :

  • renforcer l’information des lycéens et des acteurs de l’enseignement secondaire (proviseurs, CPE, professeurs principaux) sur la diversité des métiers de la pharmacie, dans le cadre de l’orientation active et d’un continuum ‘Bac-3 / Bac+3’ (par exemple par des conventions de partenariat avec l’Education nationale), et favoriser les échanges d’une part avec les enseignants-chercheurs et les étudiants et d’autre part avec les professionnels du monde de la pharmacie.
  • mettre en place, dans le cadre de ce dispositif d’orientation active, une sensibilisation des élèves de terminales aux enseignements et méthodes de travail en PACES, afin de mieux anticiper leur entrée à l’Université et de permettre une adaptation plus rapide.

La PACES

Porte d’entrée dans les études de santé, sa mise en place a permis d’établir des liens plus étroits entre les enseignants des différentes composantes santé. Il est important de :

  • redonner à cette première année sa vocation d’année de formation (année de pré requis sur laquelle appuyer la suite des cursus) et non pas seulement d’année de sélection (mémoriser des savoirs). Côté étudiants, les attentes sont fortes en termes de suivi pédagogique.
  • adapter la première année de formation aux études de santé, le programme actuel paraissant trop dense et ambitieux pour un niveau Bac+1 et trop peu adapté aux études de pharmacie.
  • recentrer le programme sur un vrai socle de connaissances polyvalentes pré-requis à toutes les filières. Un renforcement des disciplines plus spécifiquement pharmaceutiques est nécessaire, particulièrement un focus sur le médicament et son bon usage, pour la suite du cursus pharmacie.
  • donner une place plus importante à des enseignements dirigés, permettant de consolider et de hiérarchiser les notions abordées en cours.
  • uniformiser les enseignements de PACES quand plusieurs sites sont impliqués pour une même seconde année.

Le numerus clausus

  • réétudier son mode de détermination. Sa définition actuelle est basée essentiellement sur la démographie des pharmaciens d’officine, qui n’est qu’un reflet partiel de la profession compte tenu de toutes les carrières possibles pour les jeunes diplômés.
  • Par ailleurs, la féminisation des professions pharmaceutiques entraînant très fréquemment des exercices à temps partiel, devrait être prise en compte.

Les passerelles

Ces dispositifs permettent l’entrée dans les études d’étudiants d’origine et de profil différents, venant enrichir l’exercice professionnel pharmaceutique :

  • augmenter le nombre de passerelles entrantes, en particulier celles permettant d’accéder en 2è année des études de santé, pour favoriser la réussite des étudiants admis à ces concours passerelles.

Les métiers intermédiaires

  • cerner l’évolution de ces métiers, construits à partir des métiers de préparateurs en pharmacie et préparateurs en pharmacie hospitalière existants,
  • faire évoluer ces métiers vers un L3 professionnel englobant les aspects nouveaux attendus par le législateur (éducation des patients, herboristerie pour ne citer que ces deux exemples) et les évolutions de la pharmacologie. Ces métiers permettraient aussi de revaloriser les métiers de préparateurs et d’offrir des passerelles aux étudiants non reçus au concours de PACES,
  • « universitariser » les métiers de technicien de laboratoire.

Les stages et la mobilité étudiante

  • valoriser les périodes de stages, en particulier les possibilités de stages hospitaliers dès la 3ème année (« externat »). Ceci pourrait aboutir à des cursus en alternance.
  • faciliter l’ouverture à l’apprentissage lors du parcours de formation ‘industrie’,
  • renforcer l’évaluation de tous les terrains de stage,
  • favoriser la mobilité des étudiants en Europe et les échanges.

L’évaluation des connaissances et la docimologie

  • susciter d’avantage l’investissement individuel, les démarches pro-actives des étudiants en développant leurs capacités de réflexion, de synthèse et de restitution.

Les DES

  • donner au DES de Pharmacie un caractère d’internat qualifiant. L’évolution du DES de pharmacie option pharmacie hospitalière pratique et recherche en un DES qualifiant de pharmacie hospitalière est fortement attendue par les praticiens et soutenue par les professionnels de la pharmacie. La reconnaissance du DES qualifiant de pharmacie hospitalière ne peut que contribuer à valoriser le métier de pharmacien.
  • DES Biologie médicale : la conférence soutient la nécessité de conserver un accès en nombre suffisant au DES qualifiant de Biologie médicale pour les étudiants en Pharmacie, particulièrement attirés et motivés, par leur choix initial des études de pharmacie, pour les métiers de la biologie médicale. Le rééquilibrage entre le nombre d'étudiants provenant du cursus médical et celui provenant du cursus pharmaceutique est vivement souhaité mais en respectant un flux de formation suffisant en Biologistes. Quel que soit le niveau des restructurations en cours ou à venir dans le domaine de la Biologie Médicale publique ou privée et quel que soit le degré d'automatisation ou de robotisation de la phase préanalytique et analytique de certains actes de Biologie, le besoin en professionnels biologistes reste très élevé et ce besoin ne sera pas couvert par les prévisions actuelles sur l'évolution du numerus clausus (médecine et pharmacie) du DES de Biologie Médicale.

La formation à/par la recherche

  • renforcer la formation à la recherche au cours de la formation, en identifiant plus clairement des parcours recherche.
  • re-créer un vivier de futurs enseignants-chercheurs et hospitalo-universitaires pharmaciens, en favorisant les passerelles sortantes permettant une formation à/par la recherche (Master 2, Doctorat d’Université), en augmentant le nombre d’années recherche attribuées aux internes en pharmacie et en renforçant la lisibilité et l’attractivité du DES Innovation pharmaceutique et recherche, qui oriente vers des secteurs non couverts par le DES de biologie médicale et le DES de pharmacie, et vers des carrières universitaires ou hospitalo-universitaires.

Le CHU pharmaceutique

  • favoriser la mise en place du CHU pharmaceutique, en créant, par de nouveaux moyens à l’appui et non par de simples redéploiements, le corps des assistants hospitalouniversitaires des disciplines pharmaceutiques, vivier des futurs enseignants hospitalouniversitaires statutaires de nos UFR.

Le Développement Professionnel Continu (DPC)

  • Les Facultés de Pharmacie conformément aux objectifs fixés par la LRU doivent être partie prenante de la formation initiale et continue des pharmaciens quel que soit leur type d’exercice.